Que voir et que faire à Séville ?

Séville, principale ville de l’Andalousie. Quand on y pense, le soleil, la culture et le patrimoine, la sangria et les tapas nous viennent instinctivement en tête. En tout cas, c’est pour cela que nous avons décidé de faire ce petit voyage en amoureux. Avec des vols directs depuis Montpellier, c’était la destination idéale. Nous sommes partis du 27 au 31 Mars 2023, dont trois jours pleins sur place, juste avant la semaine Sainte. Séville regorge de choses à voir et à faire, d’où ce « petit » city-guide pour vous aider à préparer votre séjour.


La cathédrale & la Giralda

La cathédrale Santa María de la Sede est la plus grande église gothique au monde. De plus, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO comme témoignage exceptionnel de la civilisation des Almohades et de l’Andalousie chrétienne, avec de grandes influences maures. Il s’agit d’un incontournable à Séville, il y a donc énormément de monde et quasi à toutes les saisons. Pour la visite de la cathédrale et de la Giralda, prévoyez plusieurs heures. Dans notre cas, nous y avons passé deux heures et demi !

Pour le côté pratique, il est plus que conseillé de réserver son billet à l’avance afin d’éviter une longue attente. La visite se réalise avec un audio-guide très détaillé qui vous expliquera les moindres éléments de la cathédrale (disponible en différentes langues et à réserver directement sur le site de la cathédrale). Il existe également des visites guidées organisées par d’autres organismes et plateformes. Nous avons opté pour la solution audio-guide plus pratique mais les informations sont extrêmement denses et il est impossible d’écouter tous les enregistrements. Nous avons un peu regretté de ne pas avoir eu de guide afin d’aller à l’essentiel sans pour autant manquer les informations importantes.

La cathédrale de Séville est un parfait exemple de l’architecture Andalou. Anciennement mosquée, construite entre 1184 et 1188, elle est consacrée cathédrale en 1248. Mais, suite au terrible tremblement de terre de 1356, la cathédrale est reconstruite. Le minaret quant à lui est rebâti au milieu de 16e siècle. On retrouve donc différentes empreintes stylistiques et architecturales : almohade, gothique, mudéjar, renaissance, néoclassique et baroque. Ses dimensions sont impressionnantes, elle ne fait pas moins de 30 mètres de hauteur et on peut se sentir un peu perdue à l’intérieur avec ses 5 nefs et sa trentaine de chapelles…

Parmi les trésors à ne pas manquer, il y a le majestueux chœur de la cathédrale avec ses immenses orgues du 18e siècle ; la Capilla Mayor et son retable de style gothique présentant 45 panneaux de bois sculptés, peints et ornés d’or ; le tombeau de Christophe Colomb ; la magnifique coupole de style renaissance de la salle capitulaire ; la Sacristía Mayor abritant les plus beaux trésors de la cathédrale. Les œuvres d’art exposées sont tellement nombreuses que cela fait de la cathédrale le 3e musée de peintures d’Espagne !

La Giralda était l’ancien minaret de la grande mosquée de Séville. De son sommet, elle offre une vue époustouflante sur Séville et les toits de la cathédrale. Malgré le billet coupe-file, il faut s’armer de patience car les 35 paliers (pas d’escaliers car ils montaient à dos de mulet) ne dissuadent pas les visiteurs et nous nous retrouvons bloqués à faire la queue à l’intérieur de la tour… Il s’agit d’un exemple typique de l’architecture almohade, même si la partie supérieure est de style renaissance.

→ Informations pratiques : Site internet  /  17€ l’entrée (avec audioguide – église + Giralda)  /  ouvert du lundi au samedi de 10h45 à 17h – le dimanche de 14h30 à 18h / Accès : Av. de la Constitución – station de métro Puerta de Jerez.


Barrio de Santa-Cruz

Le barrio de Santa-Cruz constitue le centre-ville historique, il s’agit de l’ancien quartier juif de Séville. Il comprend notamment la Cathédrale de Séville et le palais Real Alcazar, les principaux monuments historiques de la ville, ainsi que les Archives Générales des Indes, tous situés sur la partie Ouest du quartier, la plus dégagée. Mais le plus agréable reste de se perdre dans les ruelles du quartier, un peu à l’écart de l’agitation des monuments touristiques.

Nous avons adoré déambuler dans ce labyrinthe de ruelles, de passages étroits s’ouvrant sur de magnifiques placettes à l’ombre des orangers. Les maisons blanches ornées de bordures colorées sont magnifiques. On y trouve une multitude de boutiques et de restaurants. La Plaza Doña Elvira est sans aucun doute notre préférée : une place avec en son centre une fontaine entourée par des bancs en céramique, à l’ombre des orangers, un endroit vraiment magnifique. Un peu plus loin se trouve la Plaza de los Venerables (où vous pouvez visiter l’Hospice des Vénérables) et la Plaza de Santa Cruz.

Santa-Cruz a toutefois une histoire tragique et douloureuse . Une importante communauté juive habitait autrefois à Séville ; depuis que Ferdinand III de Castille attribua ce quartier aux juifs en 1248 après la reconquête de la ville sur les Almohades. Mais, au 14e siècle, les guerres de religion entrainèrent les juifs de Séville à fuir la ville. Ceux refusant de se convertir au christianisme furent même pourchassés et assassinés dans leur maison. Les trois anciennes synagogues de Santa-Cruz sont reconverties en églises : l’église de San Bartolomé, l’église Santa María la Blanca et l’église de Santa Cruz. Aux 19e et 20e siècles, l’aristocratie s’installe dans le quartier, construisant ainsi des demeures cossues, des couvents etc..

Ne manquez pas la magnifique église Santa María la Blanca, dont la richesse artistique intérieure de style baroque contraste avec la sobriété de la façade médiévale extérieure. C’est le seul édifice religieux à Séville ayant conservé des vestiges des trois religions : à l’origine il s’agissait d’une mosquée, qui devint synagogue en 1252 puis temple chrétien en 1391.


La Casa de Pilatos

Séville est connue également pour ses nombreux palais, ces belles demeures d’aristocrates. La Casa de Pilatos fait parti des plus beaux palais de Séville et un des mieux conservés du 16e siècle. Il est situé à la bordure nord du quartier de Santa Cruz et est toujours partiellement habité, par la 18ème duchesse des Medinacelli et sa famille. De part son architecture, son organisation spatiale et sa décoration, c’est un exemple typique du palais sévillan de la fin du Moyen-Âge et du début de la Renaissance.

Ce palais fut construit aux 15e et 16e siècles par Don Pedro Enriquez puis par son fils Fadrique Enriques de Ribera. La première partie du palais est construite selon le style gothico-mudéjar. Puis, après un pèlerinage à Jérusalem, Fadrique Enriques de Ribera entreprend de vastes travaux modificatifs et des extensions, inspirés par des styles italiens, ce qui apporte un nouveau style renaissance au palais. Le nom du palais fait référence au palais de Ponce Pilate à Jérusalem dont Fadrique Enriques se serait fortement inspiré pour son palais sévillan.

Nous avons vraiment été enchanté par cette visite, tout y est magnifiquement beau. Le patio, le cœur du palais donnant accès aux différents espaces de vie, est tout simplement magnifique, mélangeant le style mudéjar, avec ses arcades, et le style renaissance, avec sa fontaine trônant en son centre ou encore la collection de statues représentant des figures de l’Antiquité. Le salon du prétoire est une grande salle dont les murs sont ornés d’azulejos (pas moins de 150 dessins sont représentés) surmontés d’un plafond à caissons en bois et de magnifiques menuiseries en marqueterie mudéjar.

Le palais dispose également de deux jardins, ce qui montrait à l’époque le rang social élevé de la famille. Dans le petit jardin, le bassin rappelle que ce palais pouvait jouir de l’agua de pie (l’eau courante), un énorme privilège au 15e siècle car l’eau était normalement réservée à la Couronne et à l’irrigation des jardins de l’Alcazar. Le Grand jardin quant à lui était à l’origine un verger dans le palais mudéjar. Puis, il fut transformé en jardin archéologique afin d’exposer une collection italienne au 16e siècle, des loggias ouvertes furent ajoutées tout autour du jardin.

→ Informations pratiques : Site internet   /  12€ l’entrée /  ouvert tous les jours de 9h à 18h de Novembre à Mars et de 9h à 19h d’Avril à Octobre / Accès : Plaza de Pilatos, 1 Sevilla.


La Plaza de Toros de la Real Maestranza

La Plaza de Toros de la Real Maestranza de Caballería de Séville : ce nom à rallonge n’est autre que le nom donné aux arènes de Séville. Que l’on soit ou non un adepte de la tauromachie, la visite des arènes est un incontournable pour quiconque souhaite se plonger dans la culture sévillane. C’est une des plus belles et plus anciennes arènes d’Espagne. Au rez-de-chaussée a été aménagé un musée retraçant l’histoire de la tauromachie et la construction des arènes. On accède pendant la visite aux différentes salles et cours des arènes, jusqu’à finir par les majestueux gradins entourés de belles arcades.

Par son architecture, avec sa façade baroque colorée de rouge et jaune, la Maestranza attire l’œil depuis les rives du Guadalquivir. La Puerta del Príncipe fait face au fleuve et constitue l’entrée principale. Mais, les arènes sont totalement intégrées à l’architecture de la ville, si bien que lorsqu’on passe par le magnifique passage piéton de Christophe Colomb, on ne sait plus trop où on est. Avec ses 12 000 places, les arènes surprennent par leur grandeur ; la piste n’est pas totalement ronde, ni totalement ovale.

Les arènes sont détenues par la Real Maestranza de Caballería de Séville (la cavalerie royale de Séville), une organisation qui date de 1248. Cette institution avait pour but de former les nobles aux pratiques militaires équestres. En effet, la tauromachie était pratiquée à l’époque à cheval et servait d’entrainement ; aujourd’hui les toréadors sont généralement à pieds.

L’exposition présente plusieurs salles de peintures, d’estampes, de lithographies et de gravures sur le thème de la tauromachie mais aussi une exposition de divers objets liés à l’univers taurin. On découvre également la cour des chevaux et la chapelle des toreos avant de terminer par les gradins.

→ Informations pratiques : Site internet   /  10€ l’entrée /  ouvert tous les jours de 9h30 à 21h30 / visite avec QR code pour l’audioguide / Accès : P.º de Cristóbal Colón, 12, Casco Antiguo


Barrio de Triana et les rives du Guadalquivir

Le logement que nous avions choisi se situait dans le quartier de Triana, sur la rive Ouest du Guadalquivir. Relié au centre historique par le pont de Triana, il constitue un excellent point de chute pour notre visite de Séville. Triana a fut naitre de nombreux chanteurs, guitaristes et danseurs de la culture sévillane. Artistes et artisans s’y regroupent, ce qui donne un charme authentique à ce quartier.

Le quartier de Triana est un quartier animé qui ne manque pas d’excellents bars à tapas et restaurants. Le marché de Triana est également un lieu à ne pas manquer, situé au-dessus des ruines du château de Saint-George (ou Castillo de San Jorge). Le château date du 12e siècle et fut construit par les Almohades pour protéger la ville des chrétiens. Construit sur une ancienne nécropole, 200 tombes furent mises à jour lors de fouilles archéologiques. Passé aux mains de l’Ordre des Chevaliers de Saint-Georges au 13e siècle puis siège de l’inquisition espagnole, le château subit de nombreuses inondations si bien qu’au 19e siècle il fut démoli et un marché couvert fut construit à la place. Ouvert tous les jours de 7h à 15h, le marché regorge de produits frais : fromages et charcuterie, fruits et légumes ou encore poisson.

Juste à côté du marché se trouve le célèbre pont de Triana, également connu comme le pont Isabelle II. Un premier pont fut construit par les Almohades à cet emplacement à l’époque où les légions romaines établirent leur campement sur la rive ouest du Guadalquivir. Inauguré en 1852, le pont Isabelle II est le plus ancien pont en fer d’Espagne. Il fut déclaré monument historique national en 1976. On bénéficie d’une vue magnifique sur les deux rives du fleuve et le quartier de Triana et le centre historique.

Sur la rive Est du Guadalquivir, un autre emblème de Séville n’est autre que la Torre del Oro. Cette ancienne tour militaire est aujourd’hui un musée maritime. Reliée à d’autres tours par un système de muraille, son but était de contrôler l’accès au fleuve à l’aide d’une chaine qui la reliait à l’autre rive. Sur cette rive, une longue et large promenade permet d’apprécier la vue sur les façades colorées de Triana, d’accéder aux différentes excursions sur le fleuve ou simplement de se prélasser au soleil.


Assister à un Spectacle de Flamenco

Le flamenco fait partie intégrante de la culture andalouse et assister à un spectacle est un incontournable d’un séjour à Séville. Il n’est pas rare de tomber sur un spectacle de rue, mais il n’y a rien de mieux que de faire l’expérience d’un vrai spectacle de Flamenco. Le quartier de Triana en est même le berceau, au cœur de ce quartier gitan, où le flamenco résonne dans ses tavernes authentiques. Néanmoins, comme nous nous y sommes pris un peu tard, il n’y avait plus de places disponibles pendant notre séjour, que ce soit au théâtre de flamenco de Triana ou dans un tablao.

Nous avons donc opté pour un spectacle de flamenco à la Casa de la Memoria, un centre culturel faisant la promotion de l’histoire du flamenco et de la tradition folklorique de cet art andalou. Le spectacle était sublime, d’une durée d’environ 1 heure pour 22€, incluant le chant, la danse et la guitare. Sans aucune distraction (pas de bar, déconseillé aux enfants en-dessous de cinq ans, vidéos et photos interdites sauf sur une danse) et au plus proche des artistes, on ressent vraiment l’émotion et l’intensité de la danse. Il existe également de nombreux autres lieux où découvrir le flamenco, notamment le Museo del Baile Flamenco, pour y découvrir en plus l’histoire et l’évolution du flamenco, fondé par la danseuse Cristina Hoyos.

→ Informations pratiques : Casa de la Memoria   /  22€ le spectacle /  1 à 2 représentations par soir : 18h – 19h30 / Accès : Calle Cuna Nº 6


Le Palais Real Alcazar & ses jardins

Le Real Alcazar de Sevilla est le palais royal le plus ancien d’Europe encore en service, puisqu’il sert de résidence officielle au roi Felipe VI lorsqu’il est à Séville. Majestueux, on se croirait dans un des contes des mille et une nuits, où des patios et pièces somptueuses façonnés dans le style mudéjar ou gothiques s’ouvrent sur des jardins grandioses bordés de palmiers et d’orangers. Cela explique pourquoi il y a autant de monde et je vous recommande de réserver vos billets pour éviter la file d’attente, et malgré tout, préparez vous à jouer des coudes pendant la visite et à y passer plusieurs heures.

Il est également conseillé d’acheter son billet à l’avance sur le site officiel. Nous avons opté pour la visite du palais de l’Alcazar, de ses jardins et du cuarto real alto (les appartements royaux) ; le billet inclut également l’audio-guide. La visite du cuarto real alto est la seule visite se faisant en groupe. Etant donné qu’il s’agit des appartements royaux, les photos sont interdites, le groupe est escorté par des vigiles qui surveillent le moindre de nos gestes et l’audio-guide n’est pas disponible en français (anglais, espagnol…). Néanmoins, la visite est très intéressante et permet de découvrir la chambre à coucher de Don Pedro, le mirador et l’oratoire des rois catholiques.

Le reste du palais de l’Alcazar, accessible avec le billet standard, est toutefois immense. Conçu au Moyen-Âge par Abdérame III qui construisit un château sur l’emplacement d’un ancien fort romain, il fut transformé en palais au 11e siècle par Al-Moetamid, le dernier roi de la dynastie des Abbadides. Puis, de nouveaux palais et de salles furent ajoutés au fil des siècles, dans un mélange de styles allant du mudéjar au gothique, du renaissance au baroque. L’Alcazar est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour cette diversité architecturale. Le Patio de las Doncellas, dans le palais de Don Pedro Ier, est le plus impressionnant, avec son long bassin d’eau où se reflètent les galeries aux arches dentelées. La salle des ambassadeurs, juste à côté, n’en est pas moins resplendissante. Du sol au plafond, on ne sait plus où donner de la tête : sous une coupole en bois de cèdre minutieusement sculptée, cette pièce carrée est entourée de quartes arches surmontées d’une frise représentant les monarques espagnols.

Les jardins de l’Alcazar sont à l’image du palais, d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles. Il s’agit des jardins les plus anciens de Séville et comme le palais, ils ont évolué au fil des siècles. Etangs, arbres exotiques, chemins ombragés, pavillons, chaque endroit a été pensé et aménagé avec soin. Le jardin de style Renaissance est entouré d’une coursive baroque, la galerie du Grotesque, qui permet de prendre de la hauteur sur les jardins. On y trouve également les bains de doña María de Padilla, construits par Don Pedro Ier, qui offrent un coin de fraicheur à l’abri du soleil. Les jardins ont servi de décor à la série Games of Thrones, pour les scènes se déroulant au royaume de Dorne, dans les jardins du palais de la famille Martell.

→ Informations pratiques : Site internet   /  à partir de 33€ l’entrée /  ouvert tous les jours de 9h à 17h de Novembre à Mars et de 9h à 19h d’Avril à Octobre / Accès : Patio de Banderas, 1 Sevilla / station de métro Puerta de Jerez


La Plaza de España & le parc María Luisa

La Plaza de España se situe en bordure du parc María Luisa. C’est la pace la plus connue de Séville, elle fut crée par l’architecte sévillan Aníbal González pour l‘Exposition Ibéro américaine de 1929. Le parc, qui était devenu un grand parc public en 1893, fut réaménagé pour l’exposition par l’architecte français Nicolas Forestier et l’architecte Aníbal González et devint l’un des plus beaux parcs de Séville. Ouvert de 8h à 22h et totalement gratuit, c’est l’endroit idéal pour se promener et se détendre. La Plaza de España attire quand même un grand nombre de visiteurs donc évitez les heures de fortes affluences. Nous avons été scotchés par la grandeur et splendeur de cette place.

L’arrivée à la place par l’avenue de Rodriguez de Casso qui traverse le parc d’ouest en est est impressionnante. Le palais de style renaissance encadrant la place apparait petit à petit puis l’espace s’ouvre sur l’immense place. Sa construction s’est étalée sur 14 années et a débuté en 1914, initiée par Aníbal González et terminée par Vicente Traver. Ce fut le projet le plus ambitieux et le plus couteux de l’exposition. L’objectif de l’Exposition Ibérico américaine était de faire la paix symboliquement avec ses anciennes colonies américaines.

La Plaza de España s’étend sur 50 000 mètres carrés et a la forme d’un imposant hémicycle de 200 mètres de diamètre. Orientée vers le Guadalquivir, elle représente son ouverture vers l’océan Atlantique et l’Amérique ; les quatre ponts sur les canaux représentent les quatre royaumes d’Espagne et l’unité espagnole ; des bancs ornés d’azulejos sont adossés au palais et chacun représente les différentes provinces d’Espagne de l’époque ; enfin les deux tours situées de part et d’autre du palais, hautes de 80 mètres de haut, représentent le roi et la reine d’Espagne.

Le parc María Luisa est quant à lui organisé à la française, avec de grandes allées ombragées, des petits bassins ou fontaines. On trouve plusieurs pavillons conçus lors de l’exposition Ibéro américaine : les pavillons des Etats-Unis, de l’Argentine, du Guatemala, de la Colombie et du Brésil. A l’extrémité sud du parc, ne manquez pas la magnifique Plaza de América avec son bassin rempli de fleurs de nénuphars encadrée par le musée archéologique et le musée des arts et traditions populaires situé dans un somptueux palais mudéjar.


Le musée des Beaux-Arts

Pour notre dernière matinée avant de partir vers l’aéroport, nous choisissons de visiter le Museo de Bellas Artes de Sevilla et je ne peux que le conseiller, même si je ne suis pas une grande amatrice d’art. C’est d’ailleurs le musée des beaux-arts le plus important en Espagne derrière celui du Prado de Madrid. Le musée se compose de 14 salles d’exposition, se faisant par ordre chronologique. Les œuvres sont tous simplement superbes, et retracent l’histoire de l’art de l’Espagne et de Séville. Les sculptures et les tableaux datent du Moyen-Âge, de la Renaissance, de l’époque baroque jusqu’à l’époque contemporaine, avec des artistes principalement espagnols, comme Murillo ou Velasquez, mais également des peintres étrangers.

Le lieu qui abrite le musée vaut également le détour, car il s’agit de l’enceinte de l’ancien couvent Merced Calzada, avec des pièces et des patios magnifiques. Cet ordre religieux fut expulsé du couvent lors de l’expropriation des biens de l’Eglise en 1835 et le musée eu alors pour but d’abriter les œuvres d’arts des monastères et temples, c’est pourquoi une grande majorité des œuvres sont d’origine religieuses. Puis, au début du 20e siècle, le musée exposa des collections privées.

→ Informations pratiques : Site internet   /  1,5€ l’entrée – gratuit pour les résidents de l’UE /  ouvert tous les jours de 9h à 21h du mardi au samedi et de 9h à 15h le dimanche / Accès : 9 Plaza del Museo


Le monastère de la Cartuja

La visite du monastère de La Cartuja est idéale pour fuir la foule des lieux touristiques. Situé en nord du quartier de Triana et à l’ouest du centre historique, il est assez éloigné pour ne pas être sur les itinéraires des incontournables de Séville, un bon moyen pour être au calme. C’est aussi l’occasion de faire une balade en vélo ou en trottinette le long du Guadalquivir. Le monastère de La Cartuja était à l’origine un monastère du 15e siècle de l’Ordre des Chatreux, il est aussi appelé Monasterio de Santa Maria de las Cuevas. Les moines l’abandonnèrent en 1836 et il fut transformé en fabrique de céramique. Il est connut car Christophe Colomb y aurait séjourné avant ses voyages et il aurait assisté les moines dans leurs tâches.

Aujourd’hui, le site abrite le CAAC, le Centre Andalou d’Art Contemporain. Des expositions variées prennent ainsi place dans les différentes salles du monastère. Le CAAC a pour vocation la conservation et la diffusion de l’art contemporain, à travers diverses œuvres de peintures, céramiques, photographies, dessins et sculptures. Les expositions abordent des thèmes politiques et philosophiques, comme la consommation, la violence, le rapport de l’homme à la nature, la domination des hommes sur les femmes. La visite vaut le coup tant pour découvrir l’architecture du monastère, dont le magnifique cloitre ou les cheminées typiques des fabriques de céramique, que pour les différentes expositions. La monastère comprend notamment une église gothique et des chapelles de style mudéjar.

→ Informations pratiques : Site internet du CAAC   /  1,8€ l’entrée /  fermé le lundi – ouvert de 10h à 20h du mardi au samedi et de 10h à 15h30 le dimanche / Accès : Calle Américo Vespucio


Où manger et boire à Séville ?

Lors de notre voyage, je venais de découvrir quelques mois plus tôt que j’étais intolérante au gluten. Manger dans un pays étranger était de ce fait un peu inquiétant mais je n’ai jamais mangé aussi bien et aussi facilement qu’à Séville ! Les espagnols sont clairement en avance sur ces sujets là, notamment sur l’affichage des allergènes dans les plats.

Triana est le quartier réputé pour ses tapas, avec un rapport qualité prix excellent. Pour notre premier soir, nous avons testé le bar à tapas Tipico de Triana et c’était excellent ! Rien de mieux que les tapas pour goûter aux spécialités espagnoles accompagnées d’un bon verre de vin ou d’une sangria, le bar était plein avec une très bonne ambiance. Un autre bar à tapas qui nous a marqué était le bar Baratillo, juste derrière les arènes, avec une décoration très typique (avec des têtes de taureau sur les murs, il faut aimer) et une cuisine assez raffinée.

Pour des restaurants plus classiques, Séville regorge de bonnes adresses. Le quartier de Santa Cruz est connu pour ses bons rapports qualité prix malgré une clientèle très touristique. Ainsi, lors de notre visite du quartier, nous souhaitions manger entre chose que des tapas et nous avons opté pour le restaurant La Cueva, certes un peu chère mais avec une table en terrasse sur la magnifique place Doña Elvira. N’hésitez pas également à manger sur le pouce, plus pratique le midi, et le marché de Triana est idéal pour goûter aux fromages et à la charcuterie, accompagnés de fruits frais.


Et vous, qu’est ce que vous recommanderiez de voir ou de faire à Séville ?
Vous devriez aussi aimer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *