Rive Nord de la Liffey
06 Septembre 2012
Après le vol Marseille – Dublin et les formalités de début de voyage, nous pouvons commencer notre première journée à Dublin, qui sera en fait une après-midi. Découverte de la rive Nord de la rivière Liffey avec le quartier animé et commerçant de Talbot Street, le quartier des docks et la visite du Jeanie Johnston et une soirée au pub bien évidemment.
Voyage jusqu’à Dublin et installation
Après une longue matinée dans les transports en commun nous arrivons à l’aéroport de Marseille Provence. Cet aéroport propose des vols réguliers (d’une 1h30) jusqu’à Dublin, ce qui peut être un bon plan pour ceux habitants dans le Sud de la France. La compagnie Aer Lingus, compagnie nationale Irlandaise, met tout de suite dans l’ambiance avec ses avions aux fuselages verts, aux trèfles trônant sur la queue et à ses hôtesses anglophones.
Arrivée à Dublin sur les coups de 12h, sous un soleil radieux. On enlève la veste et on sort les lunettes de soleil ! Les vacances commencent ! Plusieurs lignes de bus urbaines et une navette permettent de rejoindre facilement le centre de Dublin en 30 à 45 minutes selon les liaisons. La conception des bus desservant l’aéroport est très astucieuse : à deux niveaux, une caméra filme le couloir central du bas et un écran de contrôle situé au 2e niveau permet de surveiller les bagages qui sont entreposés au 1e niveau, bref, c’est ingénieux…
Après avoir déposés les bagages à l’auberge de jeunesse le Globetrotters Hostel, situé à deux pas du centre et proposant des lits en dortoirs ou des chambres individuelles, il est temps de partir à la recherche d’un petit coin sympa pour se restaurer.
Quartier commerçant de O’Connell Street
Direction l’avenue principale de la ville, O’Connell Street, via Talbot street et Earl Street, des rues commerçantes très animées. Au loin se dresse The Spire, une immense flèche métallique symbolisant la modernité de ce quartier. Elle remplace l’ancienne statue de l’amiral Nelson qui fut détruite par une bombe de l’IRA en 1966. A l’extrémité de cette avenue, le O’Connell Bridge, pont aussi long que large, permet d’atteindre la rive Sud de la Liffey où se concentre la majorité des sites touristiques de Dublin.
La rive Nord de la Liffey ne fut urbanisée qu’au 18e siècle, c’est pourquoi la majorité des bâtiments publics sont de style néoclassique. Ce quartier, plutôt populaire et commercial, est fait d’immeubles relativement bas (3, 4 étages maxi) en briques rouges. Les rues, mêmes piétonnes, sont larges ce qui rend ce quartier de centre-ville très agréable et très vivant. Les gens profitent du soleil aux terrasses des snacks ou sur les bancs publics.
Premier arrêt culinaire du voyage chez Beshoff, le meilleur Fish & Chips de la ville, selon le guide. Si le Fish & Chips vous tente, évitez de choisir des poissons trop fins, au risque qu’ils n’aient le goût que de friture.
Balade le long de la Liffey vers les Docks
Le ventre bien rempli et requinqué, s’en suit une balade le long de la Liffey, en direction des Docks, où l’impression d’espace et d’ouverture de cette ville se confirme sur les quais larges de la rivière.
Après l’imposant Custom House, l’hôtel des Douanes de style néoclassique et avec sa splendide coupole verte, apparaissent d’étranges statues en bronze, le Famine Memorial Statues, érigées en mémoire aux victimes de la grande famine qu’à connue l’Irlande en 1847. Ce fut une des périodes les plus douloureuses de l’histoire d’Irlande, avec plus de 1,5 million de décès et 1 million de personnes contraintes à émigrer. Les silhouettes de ces hommes et ces femmes décharnés, tels des zombies titubants en plein milieu du trottoir, forment un groupe étrange et assez bouleversant.
Plus loin se dresse sur les flots le navire Jeanie Johnston, qui sera la seule visite de la journée et le fait qu’elle soit exclusivement en visite guidée fut une première épreuve de compréhension oral en Anglais, plutôt réussie. Le guide y retrace l’histoire de ce trois-mâts à l’époque de la grande famine, The Irish Potato Famine (1845-1851), quand il transportait du bois du Canada dans un sens et des émigrants dans l’autre, fuyant en Amérique à la recherche d’une vie meilleure… On y découvre notamment les rudes conditions de vie des passagers.
Avant la visite, la balade continue sur Custom House Quay et North Wall Quay où l’architecture change petit à petit. Des bâtiments modernes côtoient des entrepôts plus ou moins abandonnés. Le port de Dublin étant moins actif qu’auparavant, la ville valorise cet espace en y installant des entreprises financières, des espaces commerciaux et de loisirs, ainsi que de grands hôtels et des appartements de luxe. La mutation de ce quartier est toutefois en stand-by depuis la crise financière de 2008. Exemple du Dublin de demain : le Samuel Beckett Bridge, représentant une harpe celtique en travers de la rivière.
Soirée au pub avec une Guinness !
La journée se termine au pub, pour y boire mais aussi y manger. The Celt correspond parfaitement à l’image du pub irlandais : ambiance tamisée, longue table en bois (il est de coutume de partager sa table avec d’autres), des concerts live tous les soirs, de la bière et des repas chauds. Première Guinness du voyage, accompagnée d’une salade César, pour être simple mais efficace.
La cuisine de pub est en effet très bon marché et cela permet de faire d’une pierre deux coups, dans ce pays où après 21h il est difficile de trouver un restaurant qui serve encore. Il faut savoir que les pubs ne sont pas des lieux destinés uniquement aux jeunes, toutes les catégories d’âges y sont équitablement représentées. Ils se remplissent dés 17h et les irlandais consomment en moyenne une Guinness par jour. Si vous avez l’audace de commander a half-pint (un demi), le barman a de grandes chances de vous rire au nez… La Guinness est une bière stout, au goût prononcé, sombre et épaisse. Si à la première dégustation vous avez du mal à finir votre verre, au bout d’une semaine, vous ne pourrez plus vous passer de sa mousse onctueuse et de ses arômes caramélisés…