Randonnée bébé – Les capitelles de Villetelle
16 Février 2015
C’est par une belle après-midi ensoleillée d’hiver que l’on s’élance, mère et fille, sur des chemins de garrigue à la découverte des étranges capitelles de Villetelle, ces abris de bergers en pierre sèche répandus dans le Sud de la France. La journée est tellement douce qu’une combinaison bébé légère suffit, le bonnet est inutile et je suis obligée d’improviser une casquette bébé avec la mienne pour la protéger du soleil.
La balade commence par un longue ligne droite suivant le chemin de Montpellier. D’abord asphaltée, la route devient ensuite chemin de terre et de pierres. Quatre capitelles se cachent dans les fourrés sur ce premier tronçon, mais elles sont faciles à trouver car indiquées par de grosses pierres en bordure du chemin. La première, sur la droite, est la capitelle dîte double car elle possède deux pièces en enfilade. Même si l’entrée est étroite, la capitelle est assez grande pour y entrer avec bébé en écharpe. Elle est magnifiquement restaurée : on peut remarquer une niche intérieure dans la deuxième pièce et observer la voûte, montée selon le technique de l’encorbellement.
S’ensuit la capitelle basse, quelques mètres plus loin sur la gauche. De forme bien différente de la précédente, elle ressemble plus à un amas de pierres vue de l’extérieur. Seuls un étroit passage et l’entrée indiquent bien qu’il s’agit d’une capitelle. En revanche, l’entrée est tellement basse qu’il est nécessaire de se mettre à quatre pattes, donc impossible d’y entrer avec bébé. La troisième capitelle est sans doute la plus belle car la plus imposante et la plus photogénique. La capitelle du Clapas a été construite au bout d’un amas de pierres organisé de manière rectiligne. Il s’agit de la première capitelle à avoir été restaurée en 2000 à l’initiative du Lions Club Lunel-Vidourlenque et qui donna naissance à « lou camin di capitello », le chemin des capitelles. La quatrième capitelle est située un peu plus en retrait du chemin principal. Il faut emprunter une bifurcation sur la gauche pendant quelques mètres avant d’apercevoir un muret en pierre sèche traversant le chemin.
La capitelle en délit est encastrée dans ce muret. Elle tient son nom du positionnement des pierres sur la partie extérieure haute de la capitelle : les pierres sont positionnées perpendiculairement au sol, au lieu d’être posées à plat comme d’habitude. Cette disposition permettait d’empêcher les animaux de passer en coinçant leurs pattes.
La randonnée se poursuit ensuite sur les chemins forestiers et les sentes pierreuses du Pioch des Guarrigues. On prend un peu de hauteur et la vue dégagée permet d’avoir un large panorama sur Villetelle et les plaines environnantes.
En revenant sur Villetelle par le sentier longeant la route D110, à travers la pinède et les chênes kermès, ne manquez pas les deux dernières capitelles, la Carrée et celle de la Tine. Au niveau du bâtiment en ruines, il faut faire un aller-retour sur la droite sur une des sentes pour atteindre les deux capitelles. Je ne les ai toutefois jamais trouvé, je pense que j’étais du mauvais côté du muret en pierre sèche : les capitelles sont du côté Est du muret…
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