Buckland Abbaye et le Parc National du Dartmoor
20 Août 2017
Pour notre dernière journée de voyage, nous nous rapprochons de Bristol, où nous prendrons l’avion le lendemain matin pour notre retour en France. Nous quittons donc la Cornouailles pour découvrir la région du Devon, et plus particulièrement l’intérieur des terres avec le Parc National du Dartmoor, cette contrée de vastes landes et de collines dominant forêts et rivières, et l’abbaye de Buckland, héritage historique s’y tenant en bordure.
Abbaye de Buckland
Ce retour à la verdure, dans la campagne, est une pause bien méritée après ce voyage plutôt tourné vers le littoral. Toutefois, la météo n’est pas de notre côté ce jour-là. La pluie tombe à flot, il a fallu que ça arrive le jour où je souhaitais faire une randonnée… Mais pas de panique, plan B, nous partons visiter l’abbaye de Buckland, en espérant que le temps s’améliore pour l’après-midi.
Dernière abbaye cistercienne construite en Angleterre et aux Pays de Galles en 1278, elle fut par la suite transformée en grande demeure familiale, passant entre les mains de célèbres marins. L’abbaye de Buckland appartient désormais au National Trust. Pour un billet d’entrée à environ 14€, on y visite bien sûr l’abbaye, enfin plutôt la demeure, tout en en apprenant plus sur l’histoire de Buckland, ainsi que ses jardins. Il est même possible de réaliser une plus grande balade dans le domaine, plusieurs tracés sont proposés, et un petit café / restaurant permet de faire une pause déjeuner ou goûter au sein même de l’abbaye. Nous y passons toute la mâtiné, jusqu’au déjeuner et cela se révèle une intéressante alternative à la randonnée !
C’est dans la vallée de Tavy que pendant plus de 250 ans les moines vécurent et exploitèrent le vaste domaine de Buckland. Avec la dissolution, l’abbaye fut vendue à sir Richard Grenville qui commença à la transformer en belle demeure élisabéthaine. Puis, elle fut ensuite revendue à sir Francis Drake qui poursuivit les transformations dans le style géorgien. Lors de notre visite, une exposition temporaire se tenait dans divers salles de l’abbaye. Dans la maison, une autre exposition permanente permet de découvrir de nombreux objets liés à Francis Drake, le premier corsaire Anglais à faire le tour du monde, ainsi que l’histoire de ses explorations. Malgré toutes ces transformations, le lieu n’a rien perdu de son charme.
Après la visite, il nous reste à parcourir les multiples chemins autour de l’abbaye, conduisant aux jardins ou même vers la forêt. La pluie s’est renforcée, mais cela ne nous décourage pas et faisons tout de même le tour des jardins. Du jardin potager, la vue sur les bâtiments est sublime. C’est le genre de potager qu’auraient pu avoir les moines à l’époque, mêlant légumes, fruits et herbes aromatiques. Plus loin, on découvre un splendide jardin digne des Tudors, avec ces aménagements et ces bosquets de fleurs : camélias, rhododendrons, magnolias…
Parc National du Dartmoor
Nous poursuivons la route vers le Parc National du Dartmoor, en empruntant la route de Princetown. Les lourds nuages ne nous ont pas quitté. Ils sont si bas que nous avons du mal à distinguer la route. Une nappe de brume et de bruine enveloppe la campagne. Le Parc National du Dartmoor est le plus grand des cinq massifs granitiques formant le Sud-Ouest de l’Angleterre. Malgré une zone militaire s’étendant au Nord, il y a largement de quoi faire sur le reste du territoire : une vaste lande parsemée de Tors, ces buttes rocheuses pouvant atteindre 600 mètres d’altitude. A l’Est et au Sud-Est le parc est essentiellement formé de forêts, de vallées et de rivières. Le parc est aussi le lieu de pâture pour les poneys, les moutons et les bovins, qui en jouissent en toute liberté.
Nous traversons le parc d’Est en Ouest. Arrivés à Two Bridges, nous marquons un court arrêt. C’est ici, à l’intersection entre les deux pistes traversant la lande qu’a été crée ce petit village. Deux ponts enjambent la Dart Occidentale, dont l’un est médiéval, prés duquel nous nous garons pour nous balader le long du ruisseau. Plusieurs sentiers de randonnée partent du parking mais nous ne nous attardons pas.
Nous bifurquons à droite en direction de Dartmeet puis vers Widecombe in the Moor où se trouve non loin le chaos rocheux de Haytor Rocks. Mais, arrivés en haut de la colline, difficile de discerner quoique ce soit derrière la brume. La pluie s’étant calmée, nous décidons de sortir pour marcher et peut-être trouver ce chaos rocheux. Dans tous les cas, nous en avons trouvé un, qui s’est dévoilé peu à peu derrière la grisaille… était-ce le bon ?
Le paysage se dévoile peu à peu et, derrière la brume, un monticule de rochers granitiques apparaît. A ses pieds, des fougères tapissent le sol. Après quelques rochers éparses, le pente se raidit et les rochers s’accumulent au sommet. De là, la vue sur la campagne environnante doit être imprenable. On en distingue tout de même une partie. En faisant le tour, on découvre un chemin qui continue et l’ombre d’un sommet encore plus haut (Haytor Rocks ?) perdu sous les nuages. Nous décidons de ne pas y aller puisque nous n’aurons pas de meilleure vue… Après avoir vérifié sur la carte, il s’avère que le monticule rocheux sur lequel nous sommes montés était Saddle Tor et le sommet que nous avons aperçu était bien Haytor Rocks.
Le voyage s’achève… Après une dernière nuit sur le territoire Anglais, il sera temps de retourner chez nous. Ce fut un voyage magnifique, la Cornouailles est une région authentique, aux paysages variés qui comblera tous les amoureux de la mer et de la nature. Alors, n’hésitez pas et allez-y !